vendredi 25 février 2011

Après Bouillon de poulet pour l'âme d'une mère, voici Baume pour le coeur d'une mère

Hier soir, je vais chercher Petit Monsieur à son entraînement de plongeon. Il est fatigué et a besoin d'une pause.

Dans la voiture :

Petit Monsieur : Youppi, j'aurai pas d'entraînement la semaine prochaine!
Maman pieuvre, étonnée : Tu es content?
Petit Monsieur : Euh, oui...
Maman pieuvre : Comment ça? Tu en fais jamais assez, tu veux y aller même le samedi faire tes acrobaties!
Petit Monsieur : Ouin...
Maman pieuvre : Est-ce que c'est parce que tu es nerveux d'aller aux jeux du Québec, par hasard?
Petit Monsieur : Un peu...
Maman pieuvre, se répétant : Ça va bien aller, fais de ton mieux blablabla... Tu aimes ça le plongeon, aie du plaisir blablabla...
Petit Monsieur : Ouin, j'aime ça le plongeon, mais...
Maman pieuvre : Mais...
Petit Monsieur : J'aime pas ça à la folie.
Maman pieuvre, riant : Ah non? Tu aimes quoi à la folie, alors?
Petit Monsieur : Ben... toi!

J'inspire et retiens mon souffle.

Mon poussin.
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Je vous abandonne, chers lecteurs, car je quitte pour une semaine sur une île lointaine, au grand dam de mes collègues de travail qui ont tous 2 voitures-une-grosse-maison-un-chalet-une-roulotte-trois-enfants-à-l'école-privée...

Notre choix à nous, c'est de voir le monde!

Je vous reviendrai reposée (j'y compte bien), bronzée (j'y tiens encore plus), munie d'anecdotes antiguaises et d'histoires des Jeux du Québec, gracieuseté de Petit Monsieur.

Bonne semaine de relâche (au Québec) à tous!!

mardi 22 février 2011

Avis de recherche

Goering est absente pour la semaine. Elle DÉTESTE que les employés télétravaillent. Ceux qui le faisaient avant qu'elle occupe son poste le font toujours. Mais pour tous ceux qu'elle embauche directement, elle ne veut rien savoir. Alors pour les personnes à contrat comme moi, oubliez ça.
J'ai d'ailleurs déjà été avertie en long et en large sur le sujet.

Petit Monsieur est malade. L'école m'a appelée, hier.

Il se trouve que j'ai du boulot pour les fins et les fous (enfin!!) et que je quitte vendredi soir pour une semaine. J'ai un immense document à remettre jeudi.

En prévision à la courte nuit qui m'attendait, et à la journée de glissade sur tubes à laquelle Petit Monsieur n'irait probablement pas, j'appelle une des chef d'équipe. Pas la mienne (qui est asservie à Goering), mais celle qui m'a confié ledit gros document.

Je lui explique que Petit Monsieur est fiévreux et lui demande si, à notre réveil le lendemain matin, je constate que Petit Monsieur est toujours malade, est-ce qu'elle verrait un inconvénient à ce que j'aille chercher le gros document au bureau et que je revienne travailler de la maison. Si je ne fais pas ça, je ne pourrai jamais remettre mon document à temps.

Elle me répond que ça ne la dérange pas du tout et va même jusqu'à m'offrir de m'apporter le fameux document le soir même, comme elle habite mon quartier.

Je n'en crois pas mes oreilles, me confonds en remerciements, etc.

Elle arrive chez moi un peu après souper. Elle me remet le document. Je lui dis que si le lendemain matin, Petit Monsieur est en forme, j'irai au bureau. Sinon, je lui enverrai un courriel. Elle me répond qu'elle ne sera au bureau qu'assez tard et m'enjoint d'envoyer un courriel à MA chef d'équipe. Gulp.

Ce matin, les DEUX enfants ne vont pas bien. Et pas de sortie aux glissades pour personne, pas de bureau pour Maman pieuvre. J'écris à ma chef d'équipe pour lui dire que finalement, je reste à la maison.

Je reçois une réponse d'elle quelques heures plus tard. Elle me dit : Entendu, tu nous diras demain combien d'heures tu as travaillées.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je lui réponds que j'ai tellement de boulot que je vais travailler une journée complète.

Quelques heures plus tard, je reçois un courriel de G., une copine, qui en revient bien d'expliquer à gauche et à droite que je travaille de la maison. Elle m'écrit que M., l'adjointe administrative, me cherche partout et n'est pas au courant de cet arrangement.

Je réponds que les chefs d'équipe sont au courant, que je ne savais pas que je devais envoyer un courriel à chaque personne du bureau pour les informer, coudonc, qu'est-ce qui presse tant???? Je passe des journées ENTIÈRES au bureau sans que personne ne me cherche, et tout à coup, tout le monde a besoin de moi!!!

Quand Goering va apprendre ça, je vais y goûter...

mardi 15 février 2011

Les petites manies de Goering

Goering a manqué une semaine COMPLÈTE de travail. Pour que cette bourreau de travail et cette control freak s'absente ainsi, ça devait être grave. Nul besoin de mentionner que c'était pas mal relax au bureau pendant son absence.

Avant de vous relater la conversation que j'ai eue avec elle à son retour, permettez-moi de faire un petit retour sur ce personnage.

CE QUE L'ON SAIT SUR GOERING :

1- Elle travaille environ 18 heures par jour.
2- Pendant toute la journée, elle ne mange pas une bouchée, ne boit pas une gorgée, ne va jamais à la salle de bain.
3- Elle est une control freak.
4- Elle a une phobie des microbes (raison pour laquelle elle ne mange pas au bureau, elle n'a pas besoin d'utiliser la salle de bain publique).
5- Elle se roule dans le Purell.
6- Elle ne fait confiance à personne.

À son retour, elle passe devant mon bureau. Je la salue et m'informe de son état.

Elle me répond avec une voix qui se remet clairement d'un extinction :

Goering : Ça va mieux, mais je ne suis pas entièrement rétablie.
Maman pieuvre : Une grippe d'homme?
Goering, ne trouvant pas à rire : Je suis allée à a clinique, j'avais complètement perdu la voix, j'étais courbaturée, j'ai fait de la fièvre, etc. C'était un virus, je devais simplement attendre que ça passe.
Maman pieuvre : Tout le monde est malade au bureau, je prends mes précautions pour ne pas que ça soit mon tour!
Goering : Ce n'est pas parce que tu prends des mesures spéciales que tu n'attraperas pas de microbes!

(Et elle est bien placée pour le savoir...)

Maman pieuvre : C'est long un virus d'une semaine!
Goering : J'étais branchée sur le système du bureau en permanence, j'en ai profité pour m'avancer dans mes évaluations de rendement. J'ai travaillé toute la semaine.

Pa-thé-tique.

Maman pieuvre, d'un ton complice : Et c'est beaucoup plus agréable de faire les évaluations en pyjama qu'au bureau!
Goering, rougissant à toute vitesse : Je n'étais pas en pyjama, Maman Pieuvre, car je fais des grosses rénos à la maison et il y a TOUJOURS des gens chez moi.
Maman pieuvre : Ah, je connais ça, au bout d'un moment, on en peut plus.

Et c'est comme si je lui avais ouvert une porte, elle se met à déblatérer sur ses rénos, j'ai appris qu'elle avait engagé une chef de projet pour gérer tout ça (elle refait EN MÊME TEMPS sa cuisine et TROIS salles de bain).

Maman pieuvre : C'était peut-être ambitieux de faire tout ça en même temps...
Goering : Il n'y a pas une seule pièce dans la maison où ce n'est pas le bordel et où je peux me réfugier!
Maman pieuvre : Mais après, vous allez être installée pour 15 ans!!
Goering : Je n'en peux plus, je crois que c'est mes rénovations qui m'ont épuisée et rendue malade. J'ai mis des couvertures partout par terre pour protéger le plancher. Je dois les nettoyer aux 2 jours (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!). Quand les couvertures sont sales et pleines de poussière, ça m'énerve. Mais c'est toujours à recommencer.
Maman pieuvre : En effet...
Goering : L'autre jour, je suis arrivée à la maison, et il y avait un bout de plancher qui n'était pas protégé par une couverture, j'ai presque fait une syncope.

Oui, oui, elle a dit le mot syncope.

Maman pieuvre, trouvant qu'elle retrouvait peu à peu la Goering qu'elle connaissait : Ah... mais sans vouloir vous décourager, ça peut prendre des MOIS avant que la poussière ne retombe complètement. Pendant des mois la poussière de sablage va entrer dans les armoires et dans chaque petite fissure...
Goering : Je suis tout le temps en train de suivre les employés partout dans la maison pour qu'ils fassent attention, je ramasse derrière eux, je surveille les travaux de près (vraiment?????), je fais reprendre des choses, tout ça m'a épuisée.

Elle doit être la pire employeure. J'espère que les travailleurs sont bien payés, surtout la pauvre chef de projet...

Maman pieuvre : Bon, est-ce que ça achève tout ça?
Goering : Il doit rester encore 2 semaines. Mais je sens que ce n'est pas fini. Ce matin j'ai utilisé ma nouvelle douche pour la première fois. Et elle craque.
Maman pieuvre : Peut-être parce qu'elle est neuve?
Goering : Non, ce n'est pas normal. Je vais la faire vérifier de nouveau.

Et elle tourne les talons pour se diriger vers son bureau. J'étais essouflée.

Finalement, j'aime mieux qu'elle me surveille au bureau que dans ses quartiers personnels!

mercredi 9 février 2011

Retour d'Europe

L'Homme est revenu de son périple samedi avec quelques boîtes de chocolats belges... miam miam et, pour Petit Monsieur, un ensemble short-chandail de soccer (football) de l'Arsenal dont il était allé voir un match à Londres. Fillette a hérité de jolies boucles d'oreilles en forme de cupcakes très appétissants.

J'ai attendu des anecdotes pendants deux semaines, me disant qu'il était trop occupé pour m'en parler. J'avais hâte de savoir comment ça s'était passé.

À ma grande déception, il ne s'est rien passé qui mérite d'être rapporté ici, sauf en Belgique (lecteurs français, vous serez heureux de passer votre tour enfin!!)

Après une longue et dure journée à Bruxelles, l'Homme était attendu chez l'ambassadeur (rien de moins!!!) pour un cocktail.

Avec quelques collèges, il décide d'utiliser l'heure libre avant le cocktail pour aller manger une excellente portion de frites dans un café ou un pub ou je ne sais trop pas trop loin. Le tout, évidemment, accompagné d'une bière belge.

Premièrement, il fallait trouver un endroit où il pouvait commander quelque chose de léger et de rapide et dont le menu comportait des frites. Car il semble que les frites soient bonnes en Belgique. Surtout chez Antoine, paraît-il.

Après quelques recherches (pas trop longtemps car ils ne disposaient que d'une heure), ils s'installent à une table je ne sais plus trop où, mais près de la Grand-Place.

Garçon : Oui?
L'Homme : Une bière et une portion de frites svp.
Garçon : Impossible.
L'Homme : ???
Garçon : Vous ne pouvez pas commander une portion de frites seule.
L'Homme, qui, comme une femme enceinte, avait BESOIN de ses frites : Bon, si on prend un croque-monsieur pour la table, est-ce que ça serait ok?
Garçon : Vous pouvez prendre un croque-monsieur si vous le désirez, mais ça ne vient pas avec des frites.
L'Homme, confus : Mais...
Garçon : Si vous voulez des frites, il faut les commander séparément.
L'Homme, croyant qu'on se moque de lui : C'est ça que j'ai fait en entrant! J'ai commandé des frites seulement!
Garçon : Vous pouvez commander des frites si vous commandez un plat, mais les frites sont à part. Vous ne pouvez pas commander une portion de frites seulement.

Voyant à quel point c'était compliqué manger des frites avec leur bière, les comparses ont quitté les lieux pour se diriger vers l'ambassade où ils ont été reçus avec des petite bouchées presqu'infectes.

Qui a dit que les délégués à l'étranger vivaient comme des rois?