lundi 31 décembre 2012

La démesure

Dans quelle ville croyez-vous que l'on peut retrouver à la fois les éléments suivants :

- De la marijuana liquide pour un effet instantané, vendue tout bonnement dans un magasin de souvenirs
- Des patches contre les lendemains de veille
- Des stands de tir avec prix pour la famille (amenez vos enfants et montrez-leur comment tirer sur des cibles avec de vrais fusils)

??? Avez-vous deviné? C'est la ville de la démesure. Sin City. Las Vegas.

Nous y avons passé la semaine de Noel (désolée, je ne trouve pas les trémas sur ce clavier!)

Parmi les plus grandes déceptions :

- On a gelé toute la semaine. Le jour, pas trop mal, mais dès 17 h, malgré nos 3-4 épaisseurs, il nous aurait fallu un manteau d'hiver. Je n'aurais jamais pensé qu'il pouvait faire si froid dans le désert.

- Tout le monde fume partout. On n'est plus habitués à ça, c'était franchement dégueulasse, cette odeur de vieille fumée imprégnée dans les tapis et les murs.

Parmi les plus grands émerveillements :

- Le spectacle Le Rêve de Franco Dragone. La musique envoûtante. L'eau. La neige. Les fleurs géantes. Incroyable.



- Les fontaines du Bellagio. Le jardin de Noel avec ses ours polaires faits de fleurs fraîches.



- Le plafond du Venitian. Le Square St-Marc.



- Mon coup de coeur : l'hôtel Wynn et son décor ludique et enchanteur.



Nous avons marché, marché, marché...

Nous n'avions pas assez d'yeux pour tout voir. Les tubes renfermant des tourbillons d'eau colorée, les sapins de verre, l'orage intérieur, la statue de la liberté en jellybeans, les manèges, la tour Eiffel, le pont de Brooklyn, et j'en passe.

Pas très reposantes, ces vacances, mais oh combien divertissantes!

J'en profite pour vous souhaiter à tous une excellente année 2013. Que la santé vous colle à la peau et que tous vos rêves deviennent réalité.

lundi 5 novembre 2012

Petit à petit

On souffle un peu. Enfin, si on veut. Entre les devoirs, les exercices en physio, les pratiques de soccer de Fillette, les matchs de soccer, les amis, les devoirs, les travaux d’équipe, les activités, j’ai tout de même l’impression que notre vie reprend son cours.


Quel soulagement de s’être débarrassés du satané plâtre de Petit Monsieur!

Hier, il en a fait un peu trop. Il a voulu « s’entraîner » pour pouvoir participer à son cours d’éducation physique en entier aujourd’hui. Résultat : il avait plus mal hier soir. Il commence donc une série d’exercices effrénés, comme s’il n’en avait pas fait assez.

Maman pieuvre : Tu les as faits tes exercices ce matin.

Petit Monsieur, super vaillant : Oui, mais j’ai mal et mes exercices vont m’aider.

Maman pieuvre : Humm. Je pense que tu devrais plutôt reposer ta jambe.

Petit Monsieur : Quand je fais mes exercices, ça renforcit ma jambe!

Maman pieuvre : Je pense que tu en as assez fait pour aujourd’hui.

Pauvre lui, il a tellement hâte de reprendre toutes ses forces. Samedi soir, il me dit :

« Je veux retourner à l’hôpital parce que je pense que ma jambe gauche a la même maladie que la droite ».

Stressant secrètement, je lui demande si la douleur est la même.

Il dit que ça lui fait assez mal parfois.

Je commence donc à expliquer qu’il a passé 2 mois sans marcher sur sa jambe et que maintenant, sa jambe est très faible donc il compense et se sert plus de sa jambe gauche qu’avant donc peut-être qu’il a de la douleur parce que sa jambe faible n’est pas assez forte. (Svp, faites que j’aie raison!!! Le médecin a dit que c’était HYPER rare une ostéochondrite dans les 2 jambes).

Petit Monsieur, sceptique : Ouin…

Maman pieuvre : Regarde, on va attendre que tu aies repris toutes tes forces comme avant. Si après tu as encore mal à la jambe gauche, on ira.

Non mais… ça va faire!!!

Dans un autre ordre d’idée (marqueur de relation!! qui maintenant, en passant, s’appelle charnière de discours (dixit ma fille de secondaire 1)), ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de Fillette.

Elle va très bien, aime beaucoup sa nouvelle école, est très occupée. Elle fait beaucoup de sport en plus de tout ce qu’elle a à faire à l’école (peut-être qu’elle compense pour son frère qui n’en fait presque plus??)

Elle devient une jeune fille épanouie, posée et plus sûre d’elle.

Je l’admire toujours autant d’avoir à gérer son diabète seule à 12 ans avec tout le sport qu’elle fait par surcroît (c’est stressant un peu pour maman…)

Bref tout baigne pour elle. J’en suis bien heureuse.

jeudi 25 octobre 2012

Enfin!


Oyez, oyez!!

Coucou tout le monde!

Juste un petit mot pour vous dire qu’on a ENFIN eu de bonnes nouvelles. Petit Monsieur n’a plus de plâtre (après 2 mois!!) et son ostéochondrite est maintenant guérie! Il doit aller en physio, car sa jambe est comme de la guenille. Il peut nager et faire du vélo, et grâce à la physio (et aux exercices) il pourra bientôt recommencer à courir et à sauter.

Merci tout le monde pour votre appui. Nous somme très heureux du dénouement.

mardi 25 septembre 2012

La Saga Petit Monsieur

Hier, après un long mois d’attente, Petit Monsieur avait son rendez-vous pour se faire enlever son plâtre à la jambe droite. Le décompte était terminé, les 4 semaines écoulées, alouette!


Après de nouvelles radiographies, le verdict : peu d’amélioration. Un autre mois complet dans le plâtre.

Ai-je besoin de vous raconter la réaction de Petit Monsieur?

Ai-je besoin de vous raconter mon découragement?

Ai-je besoin de vous partager ma crainte de l’opération qui est de plus en plus probable?

Si, dans 4 semaines, l’orthopédiste juge les résultats insatisfaisants, mon fils de 10 ans devra subir une greffe osseuse. Pour ce type d’opération, il y a 3 mois d’attente. La question qui nous vient à l’esprit : est-ce qu’il devra être dans le plâtre en attendant l’opération??? Pourquoi aurait-il tout à coup le droit de marcher sur sa jambe droite?

S’il se fait opérer, il devra être 6 semaines dans le plâtre après, en guise de convalescence.

Bref, il pourrait passer la plus grande partie de son année scolaire à ne rien faire.

Et sa sœur qui vient de faire l’équipe de soccer du collège, qui ira aux épreuves régionales de cross-country dans 2 semaines et qui fait son niveau Étoile de bronze en natation.

L’enjeu, maintenant, est davantage le moral de Petit Monsieur que sa jambe. Je ne sais plus quoi lui dire. Nous n’avions aucune idée qu’il pourrait y avoir une prolongation du temps passé dans le plâtre.

Vive les livres, les films, l’ordi et les jeux de cartes!

vendredi 14 septembre 2012

Encore la religion

Petit Monsieur aime essayer de susciter des débats. Dans sa classe, il tente toujours de montrer à ses amis à ne pas gober tout ce qu’on leur dit. Il réussit toujours à avoir des adeptes de ses théories. Un vrai politicien (ah non!!)


Madame A., enseignante de Petit Monsieur : Tous les humains sont des enfants de Dieu.

Petit Monsieur : Si tous les humains sont des enfants de Dieu, qui est sa femme??

Madame A. : Dieu n’a pas de femme.

Petit Monsieur : Donc Dieu a eu des enfants comment?

D., un autre élève : Est-ce que dans l’ancien temps les hommes pouvaient avoir des bébés?

Madame A. : Non. C’est une façon de parler.

Petit Monsieur : Qui a été le premier premier premier humain sur la terre?

Madame A. : Adam et Ève.

Petit Monsieur : Et ils ont eu des enfants?

Madame A., contente de pouvoir répondre à cette question : Oui!! Deux garçons : Caïn et Abel.

Petit Monsieur : Deux gars! Comment il y a eu d’autres personnes après eux?

T., un autre élève : Ouache! Ils étaient gais!!!

Et toute la classe de s’esclaffer.

Madame A., tentant de changer un peu de sujet : Caïn a tué son frère et est allé rejoindre un autre clan.

Petit Monsieur, vite sur la gachette : Un autre clan? Donc il y avait déjà d’autres personnes sur la terre?

Madame A. : Ben oui…

Petit Monsieur : Est-ce qu’Adam et Ève avaient la peau blanche?

Madame A. : Sur les images saintes, ils ont la peau blanche.

Petit Monsieur : Alors comment les personnes à la peau brune et les Asiatiques sont nés?

Madame A., mélangeant les théories : Ça s’appelle l’évolution.

M., une autre élève : Dieu les a inventés les noirs et les Asiatiques.

Petit Monsieur : Ah oui? Pour le fun?? C’était qui leurs parents?

M., un peu gênée : Ben Dieu…

Petit Monsieur : C’est n’importe quoi. Adam et Ève ont eu deux gars, un a tué l’autre, et aujourd’hui on est 5 milliards.

Madame A., riant : Il s’en est passé des choses depuis les premiers humains!

Petit Monsieur : Oui, pis on comprend pas encore quoi.

Et vlan.

Esprit critique : A+

lundi 27 août 2012

Petit Monsieur

En avril , je vous racontais que Petit Monsieur avait affreusement mal à la cheville parfois. On nous a recommandé de consulter un orthopédiste. Les radiographies étaient normales, mais il a proposé une résonnance magnétique en juillet. Nous avons eu les résultats aujourd'hui.

Verdict : osthéocondrite dissecans

La tête du tibia semble grugée, il manque littéralement un morceau d'os et le cartilage est aussi atteint. À force de marcher sur sa jambe, le cartilage pousse contre la tête de l'os et ce frottement cause de la douleur. Enfin, c'est ce que j'en ai compris.

Il se peut que cela soit une blessure qui ait causé cette condition. Mais peut-être que non. Ça peut arriver comme ça, pour rien, mais c'est beaucoup plus fréquent chez les garçons qui font beaucoup de sports.

Hum.

Résultat : il faut considérer ça comme une jambe fracturée bien que cette blessure soit sournoise. Continuer de marcher dessus ne permettra jamais à l'os de guérir.

DONC, après un orteil cassé et une tête fendue cet été (je ne vous l'ai pas racontée celle-là je crois), voici maintenant que Petit Monsieur a une jambe dans le plâtre pendant 4 semaines.

Et il devra peut-être être opéré si il n'y a pas d'amélioration au bout de 4 semaines.

Gulp.

Pas besoin de vous dire qu'on avait pas besoin de ça maintenant. Et l'école qui recommence dans 2 jours, les amis etc. Aucun sport. Petit Monsieur prend ça très mal, et avec raison. Il a déjà du mal à s'habituer à la séparation, le voilà maintenant inactif.

Au moins, on sait ce qu'il a. Et j'espère que ses atroces douleurs disparaîtront pour de bon.

mercredi 18 juillet 2012

La fin d'une époque

J’ai partagé beaucoup de moi avec vous. J’ai hésité longtemps avant de vous parler de ce qui suit. Mais finalement, comme mes prochains messages seront teints de ce qui se passe dans ma vie actuellement, je ne peux vraiment passer sous silence quelque chose de si important sans que vous vous demandiez ce qui cloche.


Eh bien voilà. Après de nombreuses années de vie commune, l’Homme et moi allons nous séparer. C’est triste, mais c’est ainsi. Je déménage dans quelques semaines, à quelques minutes de chez moi (où je vis présentement).

Ce n’est jamais facile de prendre des décisions si graves, surtout quand il y a des enfants. Mais parfois, pour le bien-être de tous, il le faut. C’est un saut dans le vide pour moi, et, mêlée aux diverses craintes et inquiétudes, se trouve une petite lueur de fébrilité sous-jacente.

En attendant, c’est très dur. Je suis entre deux endroits, j’attends de partir, je ne me sens pas du tout chez moi. Je fais tout pour y être le moins possible. Je crois que je pourrai respirer un peu mieux une fois vraiment partie.

Fidèle à elle-même, Fillette comprend bien et a hâte de venir chez moi. C’est une enfant qui est beaucoup dans sa tête et qui raisonne.

Fidèle à lui-même, mon hypersensible de Petit Monsieur prend ça très mal. Il est dans tous ses états. Il parle beaucoup par contre, nous sommes chanceux qu’il soit un livre ouvert. Il dit tout ce qui lui passe par la tête et pose 1 001 questions. C’est incroyable tout ce qu’il dit, c’est presque irréel qu’un enfant de 10 ans réfléchisse comme ça. Ce qu’il me dit me crève le cœur, mais je suis reconnaissante qu’il se confie et que je puisse l’écouter, le comprendre et lui parler.

J’ai toujours dit à mes enfants qu’on est l’artisan de notre propre bonheur. Je leur ai toujours dit qu’il y a toujours des solutions à un problème et que si notre vie ne nous plaît pas, qu’on avait le pouvoir de la changer. Je leur ai toujours dit qu’on n’avait jamais à subir une situation qui ne nous convienne pas, qu’on a le pouvoir sur notre vie. Je leur ai toujours dit que quand on est malheureux, on doit changer les choses pour s’arranger pour être heureux, même si c’est difficile. La vie est trop courte pour rester dans un malheur.

Je ne me trouvais pas une bonne mère de ne pas moi-même mettre en pratique ce que je prêche. Même si cette décision a de nombreuses répercussions sur eux, j’ai la ferme conviction qu’ils ne s’en porteront que mieux à la longue. Car quel enfant est heureux de voir un parent qui ne l’est pas?

Je leur ai dit qu’il fallait beaucoup de courage pour décider de prendre sa vie en main. Et que parfois, ce qui nous fait le plus peur est le plus bénéfique pour nous.

Je ne peux qu'espérer qu’un jour, ils comprendront.

dimanche 3 juin 2012

Coup de coeur

Je partage souvent des coups de coeur avec des amis, mais jamais sur mon blogue. Je ne sais pas trop pourquoi... donc aujourd'hui, J'INNOVE!!

Voici mon coup de coeur de la semaine, cette chanson joue en boucle chez moi (mes enfants n'en peuvent plus!!)

Un groupe de Montréal. Une voix envoûtante. Une atmosphère un peu mystérieuse. J'espère que vous apprécierez cette chanson (la vidéo est très moyenne, fermez vos yeux pour mieux apprécier!)

http://www.youtube.com/watch?v=azV0Y7v6wsg




vendredi 18 mai 2012

L'indépendance

Petit Monsieur a maintenant 10 ans. Entre nous, c'est encore mon poussin. Il est encore gentil, doux et généreux. Vif d'esprit, il a un sens fou du timing pour insérer une remarque loufoque dans la conversation. Il pense toujours aux autres et a même trop d'empathie. Il est INCAPABLE d'écouter Drôles de vidéo et de voir des gens tomber et se faire mal. C'est comme si c'était lui qui se blessait.

De plus en plus, il devient un jeune homme épatant qui va voir de plus en plus loin. Il marche pour aller chez presque tous ses amis. Il organise des activités avec eux. Il a une panoplie d'amis qui l'entourent. C'est un petit gars de gang. Il est sociable et aime être avec d'autres personnes.

En fin de semaine, il est invité au chalet d'un de ses amis au Mont-Tremblant. Il m'appelle au bureau, presqu'essouflé, pour me parler de cette invitation. Et surtout, pour me demander ma permission, car il a un cours de natation dimanche, et malgré qu'il veuille aller chez son ami, ça l'embête un peu de manquer un cours. Il est comme ça, Petit Monsieur. Il respecte ses engagements.

Il part demain matin, et revient dimanche soir. Il est fou de joie. Toutes les fois que sa soeur était invitée pour dormir chez une amie, il maugréait que lui ne dormait jamais (ou presque) chez ses amis. C'est son tour.

Je prépare sa valise et lui rappelle les consignes d'usage : sois poli, obéis aux parents, mange ce qu'on te sert, sois prudent, etc.

Oui maman. Oui maman. Oui maman.

Je ne peux m'empêcher de faire une projection, de l'imaginer dans quelques années, adolescent, entouré de ses potes, ne venant à la maison que pour vider le frigo, faire laver ses vêtements et dormir, l'éternelle auberge dont de nombreux parents parlent.

Je le perds déjà, petit poussin de mon coeur. Mais il sait que je l'attendrai toujours au poulailler.

mardi 17 avril 2012

Un mauvais sort

Rien ne va plus pour Petit Monsieur. Depuis plusieurs mois, son moral n’est pas très bon. Il a cessé les deux activités dans lesquelles il excellait : le plongeon et le piano. Il a les bleus.

La semaine dernière, il avait de la difficulté à marcher tant il avait mal à la cheville droite. Comme ça arrive régulièrement et qu’il a mal au réveil et après être resté assis longtemps, je l’ai amené chez le pédiatre. Elle a recommandé des prises de sang, car elle soupçonne de l’arthrite juvénile.

Pédiatre, faisant l’examen et déclarant tout bonnement : Surtout qu’on connaît l’histoire de la cocotte.
Maman pieuvre, perdue : Comment ça, la cocotte?
Pédiatre : Ben, elle est diabétique, non?
Maman pieuvre : Oui, mais c’est quoi le rapport?
Pédiatre : L’arthrite juvénile est aussi une maladie auto-immune.

Et vlan. Encore.

Les tests sanguins sont faits, on attend les résultats.

Il allait beaucoup mieux en fin de semaine. La crise a duré 6 jours.

Par contre…

Dimanche…

Il jouait sur le gazon, chez nous, avec sa sœur. Pieds nus.

Il revient en pleurant.

Pour faire une longue histoire courte, il s’est cassé le gros orteil. En béquilles pendant 4 semaines. Interdits le soccer, le trampoline, l’éducation physique, les récrés dehors. Il est au désespoir de ne pouvoir rien faire. Un petit garçon si actif. Il a tellement mal, il ne peut pas mettre son pied par terre.

La guigne s’acharne sur lui, on dirait.

C’est bientôt son anniversaire, je ne sais pas s’il sera suffisamment remis pour être en mesure de faire l’activité prévue avec ses amis.

Ça se pourrait que ça soit le mois le plus long de sa vie (et de la mienne…)

mercredi 4 avril 2012

Gentilé

Hier soir, au souper.

Petit Monsieur : Nous on est au Canada, on est Canadiens. En Grèce, eux, est-ce qu'ils sont des Graisseux?

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lundi 13 février 2012

Une Étrange bonnefemme

Pendant que j’étais en voyage, j’ai reçu un courriel d’une collègue qui m’annonçait une grande nouvelle : l’Étrange M. avait enfin changé d’identité. Vous pouvez vous rafraîchir la mémoire ici.
Affublée d’un nom hyper québécois, elle a décidé de le changer pour un nom composé-sans-trait-d’union-à-connotation-italo-allemande. Les deux prénoms ne vont pas du tout ensemble.

Elle a même changé son nom de famille.

Elle a envoyé un courriel à tout le groupe en leur annonçant que dorénavant, on devait l’appeler par son nouveau nom et que si on voulait connaître les raisons de ce choix, on n’avait qu’à lui
demander (je suis certaine qu’elle sera très ouverte et à l’aise…)

Donc, pour les besoins de la cause, je me vois dans l’obligation de la rebaptiser La plus-qu’étrange. Voyez la subtile utilisation du nom composé pour nous ramener à sa nouvelle identité !

Quand j’ai reçu le courriel de G., j’ai tout de suite trouvé le nom affreux.

Dès ma première journée de retour au bureau, elle m’aperçoit et vient me voir.

La plus-qu’étrange, comme pour se débarrasser d’une tâche ingrate : Allô. J’ai changé de nom, je m’appelle maintenant…

Maman pieuvre : Oui, j’ai lu ton courriel. Euh… félicitations ! Pourquoi ces noms exactement ?

La plus-qu’étrange : XXX vient d’un roman de Marguerite Yourcenar. Je trouvais le nom trop long donc j’ai choisi un genre de dérivé du nom. YYY vient d’une de mes enseignantes que j’ai beaucoup aimée et le nom de famille, ben, je veux pas en parler. Je ne veux pas tout dévoi ler !

(Ben c’est parce que tu nous a dit que si on voulait savoir, on pouvait te le demander, mais bon).

Maman pieuvre
: Et ta fille ? Elle a dit quoi quand tu lui as annoncé ?

La plus-qu’étrange : Elle a dit OOOOOOHHHHHHH ! Et c’est tout.

(La pomme ne tombe pas loin du pommier si vous voulez mon avis…)

Maman pieuvre : Donc tu voulais repartir à neuf, laisser le passé derrière et regarder vers l’avant. Un clean slate comme on dit ?

La plus-qu’étrange, tout bas : Pas complètement clean, mais bon.

Maman pieuvre : Alors tu te sens comment maintenant que tu as ta nouvelle identité, ta nouvelle vie ?

La plus-qu’étrange : Je me sens exactement comme avant.

Maman pieuvre : Ben ça n’a pas marché ton idée !

Pas besoin de vous dire que depuis ce temps, quand je lui parle, j’évite d’utiliser son nom, je ne m’adresse qu’à elle que lorsqu’elle me regarde. On m’a dit qu’elle se fâchait après les personnes qui l’appelaient encore M. Elle n’a aucune tolérance et ne nous donne aucune chance !

lundi 6 février 2012

Petite leçon d'histoire

Je fais souvent des muffins maison. Même pas 2 jours et ils sont dévorés. La plupart du temps.
La semaine dernière, quelques pauvres fraises un peu flétries jonchaient le fond d’une barquette. Comme j’avais aussi 2 bananes qui avaient fait la guerre, je décide de concocter des muffins fraises et bananes. Je les ai trouvés délicieux.
Verdict des enfants : moyen.

Un soir, Fillette avait besoin d’une collation avant d’aller au lit. Comme il restait deux petits muffins esseulés qui attendaient d’être libérés de leur supplice, je lui dis :

Maman pieuvre : Mange donc un muffin comme collation qu’on les finisse.

Fillette : (soupir). Pourquoi tu ne les as pas faits seulement aux bananes comme d’habitude ?

Maman pieuvre, qui a SOUVENT eu la même conversation avec ses enfants, donc s’impatientant tout-de-go : Mais vous êtes donc bien conservateurs! Je n’en peux plus! C’est fatiguant!

Fillette : Qu’est-ce que ça veut dire?

Maman pieuvre : Ça veut dire qu’il faut toujours que tout soit pareil, aucun changement, que tout reste comme avant.

Fillette, d’un ton catégorique : Ben c’est ça. Moi je suis comme Maurice Duplessis.

J’éclate de rire. Au moins, elle écoute à l'école...

Je l’ai bien avertie que je l’appellerais Momo si elle avait d’autres récriminations du genre!

Pour mes lecteurs européens, Maurice Duplessis a été premier ministre du Québec dans les années 40 et 50 (la Grande Noirceur) où la population était sous le joug du clergé. Son manque d’ouverture et son refus du changement ont fait en sorte que la population ne l’a pas réélu après un long règne.

vendredi 20 janvier 2012

Aventures et mésaventures

De retour.

Malheureusement.

La routine. Les devoirs. Le boulot. Mais surtout, le froid. Brrrr. On dirait que c'est pire quand on revient des pays chauds. Je suis tellement frileuse cette semaine. Il faut dire qu’il fait particulièrement froid.

Quel beau voyage. Comme dans les films.

Les papillons bleus, les oiseaux orangés, les haies d’oiseaux du paradis ou d’hibiscus, les singes, les geckos. Les plages de sable noir, les plages de sable blanc, les plages de coquillages. Les étoiles de mer, les poissons multicolores, les dauphins et les raies. Les arbres fruitiers.

On s’est dit qu’on y retournerait un jour. C’est certain.

On s’était loué une maison et une voiture. Beaucoup de flexibilité. Une formule que j’aime beaucoup. On n’aime pas être cordés dans une chambre d’hôtel, surtout pendant 2 semaines! La maison (plus grande que la nôtre !!) nous a superbement accommodés avec sa piscine et sa chute d’eau, ses grandes chambres et salles de bains, son BBQ, son intimité, son calme. Quelle belle maison.

Avis aux intéressés : il n’y a aucun nom de rue au Costa Rica. Sur les cartes routières, dans le GPS, dans la ville, aucun nom de rue. Défi de taille pour les touristes. Et parlant des rues, il faudrait arrêter de se plaindre des conditions des routes du Québec parce que c’est pire ailleurs… des gros trous, des roches pointues et assez grosses, des vaches en plein milieu, aucune ligne médiane, le bordel quoi. Et les habitants conduisent vite. Et mal.

Dès la 3e journée, nous sommes allés dans un parc national, Rincon de la vieja. Selon notre concierge, il faudrait une heure pour y arriver. La première moitié du trajet s’est passée dans heurts. La seconde moitié… ouf… on devait rouler à 25 km/h à cause de la condition des routes, ça brassait tellement, les trous partout, le pavé de pierres, on n’en pouvait plus. Bref, on arrive dans le parc et on s’informe du sentier qu’on doit emprunter pour se rendre à la chute d’eau phosphorescente (la Catarata de la Cangreja). Le guide nous dit qu’il s’agit d’un sentier de 5 km. On a notre pique-nique, on est prêts.

Pas tout à fait. Le sentier est très escarpé, parfois glissant, en pente montante ou descendante, il faut souvent s’agripper aux arbres ou aux roches, j’ai dû me mettre à 4 pattes à quelques reprises pour pouvoir avancer. Deux fois nous sommes arrivés devant un cours d’eau qu’il fallait traverser. Et on se déchausse et on marche sur des roches glissantes. Des vrais Indiana Jones. On ne pensait jamais arriver. Marcher 5 km sur un terrain plat doit prendre environ 1 h 15 ? Il nous a fallu plus que 2 h 30 pour arriver à la satanée chute. Mais quelle chute.

35 mètres de hauteur, eau bleu cobalt en raison du calcium contenu dans les rochers. Très rafraîchissante. Nous avons détendu nos muscles endoloris dans l’eau fraîche. Nous avons englouti à une vitesse record notre lunch. Nous ne pouvions pas rester trop longtemps, car le parc fermait à 3 h 30 et il fallait refaire tout le trajet inverse! Je me demandais vraiment comment nous allions faire.

Finalement, on a réussi. Sales, en sueur, endoloris, les jambes molles, on retourne à l’auto. Comme c’est moi qui avais conduit à l’aller, l’Homme m’offre de conduire au retour. Environ 30 minutes plus tard, dans la section de la route pleine de trous et de roches, une voiture nous dépasse et nous fait signe. On se range sur le côté. Méga crevaison. Nous avons une grosse voiture, un 4 roues motrices de 7 places. Tout le monde débarque de la voiture, on commence à sortir le pneu de secours. Les boulons sont vissés très serré. Les enfants commencent à s’impatienter. L’Homme et Papi sont couchés par terre dans la roche en train d’essayer de monter la voiture. Nous sommes seuls au monde, il n’y a personne autour, aucun signal sur le cellulaire. Le soleil se couche tôt dans ce pays. Le temps passe. Je marche un peu pour voir s’il y a quelqu’un. Personne. La panique me prend un peu, je me demande si nous pourrons sortir de là, je pense toujours à Fillette qui peut se sentir faible et qui doit manger, etc. Après 3 tentatives, finalement, l’Homme réussit à monter la voiture et à enlever le pneu. On avait juste besoin de ça après avoir marché 10,2 km!

Une autre journée, l’Homme part avec les enfants faire de la tyrolienne dans la jungle parmi les singes. À la fin du circuit, ils vont jouer avec les singes, les singes montent sur leurs épaules, etc. Pour ce faire, il fallait qu’ils vident leurs poches et que ma fille enlève des boucles d’oreilles et son bracelet Médialert, car les singes pouvaient les prendre et se pousser avec les objets personnels.
L’Homme dépose le tout ds son sac à dos. Le lendemain, en préparant le sac pour la journée, Fillette voulait remettre son bracelet et ses boucles d’oreilles. L’Homme fouille dans son sac, il ne trouve qu’une seule boucle d’oreille. C’est tout. En utilisant le sac pour le reste de la journée, il a perdu le bracelet Médicalert de Fillette. Je n’étais pas de bonne humeur. On doit en commander un autre et ce n’est pas donné.

En faisant de la plongée en apnée, l’Homme (encore lui) a mis sa main sur un oursin et a eu plusieurs épines dans les doigts. Assez profondes en plus. Après quelques recherches sur Internet, on apprend que tremper la main dans du jus de lime devrait aider à ce que les épines se désagrègent. Comme nous avions des limes à la maison, il a aussitôt fait d’en couper quelques-unes et de les frotter sur sa main. Le lendemain, il allait beaucoup mieux. Il n’y a aucune trace d’épines maintenant.

Heureusement, il n’est pas arrivé que des mésaventures. Que dire du bain de boue volcanique et de la relaxation dans les eaux thermales naturelles? Des plages aux vagues immenses et des animaux partout? Quelle belle expérience.

Les habitants sont gentils, le pays est sécuritaire, la bouffe est bonne. Comme le disent les Costaricains : Pura vida!